5 déc. 2025

Exosquelettes de travail au Canada en 2025

Adoption des exosquelettes au Canada : industries, rôle des autorités, attentes ergonomiques et raisons de l'essor actuel. Un guide clair et complet.

Exosquelettes Canada au cœur des salons et innovations en ergonomie

Les exosquelettes ne sont plus perçus comme des technologies futuristes réservées aux grandes usines high-tech. Au Canada, leur adoption progresse de façon constante dans les secteurs où les exigences physiques sont élevées et où les blessures musculosquelettiques (TMS) demeurent la première cause d’indemnisation des travailleurs.

Cet article dresse un portrait clair : où en est le Canada aujourd’hui, quelles industries adoptent ces technologies, comment les organismes provinciaux encadrent l’utilisation, et pourquoi l’intérêt explose maintenant.

1. Niveau d’adoption par industrie

L’adoption des exosquelettes varie selon les secteurs, mais plusieurs tendances nationales se dégagent :

Construction

Le secteur de la construction est parmi les plus avancés. Les besoins sont clairs : soulèvement répété, flexions prolongées, positions bras en l’air. Les exosquelettes passifs pour le dos et les bras sont particulièrement recherchés pour réduire la fatigue et les blessures chroniques.
Les grandes entreprises de construction canadiennes testent déjà ces solutions dans leurs programmes de prévention.

Manufacturier et aéronautique

Ce secteur a été parmi les premiers à tester les exosquelettes, inspiré par des géants comme Toyota, GM ou Boeing. Les tâches répétitives, la cadence soutenue et la rotation des postes créent un contexte idéal pour l’intégration d'exosquelettes pour les bras et le dos.

Logistique et entreposage

Avec l’essor du commerce en ligne, les centres de distribution font face à une augmentation du volume de travail physique. L’adoption d’exosquelettes dans les centres logistiques vise principalement :

  • la réduction des TMS,

  • l’amélioration du confort des travailleurs,

  • la diminution du turnover.

Les modèles pour le dos et la flexion répétée sont les plus déployés.

Santé et soins

Ce secteur amorce sa transition. Les infirmières, préposés et techniciens effectuent de nombreux soulèvements, poussées et transferts. Les exosquelettes lombaires passifs commencent à être introduits dans les programmes d’ergonomie hospitalière.
Des essais sont également en cours pour les exosquelettes d’assistance à la marche dans les milieux de réadaptation.

Mines

Les entreprises minières, très proactives en prévention, s'intéressent de plus en plus aux exosquelettes pour soutenir les travailleurs dans des environnements exigeants : flexion prolongée, tâches bras en l’air, port de charges. Leur adoption suit une courbe ascendante.

2. Rôle de la CNESST, WorkSafeBC et WSIB

Les organismes provinciaux ne réglementent pas directement les exosquelettes, mais ils jouent un rôle essentiel dans leur adoption sécuritaire.

CNESST (Québec)

La CNESST encourage l’innovation en prévention tant qu’elle s’inscrit dans une démarche structurée. Les exosquelettes sont perçus comme :

  • des aides techniques complémentaires,

  • devant être intégrés à une analyse de tâche,

  • utilisés sans augmenter la charge ou la cadence.

La CNESST souligne l’importance de choisir un modèle adapté et de former le personnel.

WorkSafeBC (Colombie-Britannique)

WorkSafeBC se distingue par son approche proactive en ergonomie. L’organisme reconnaît les exosquelettes comme des outils pouvant soutenir une stratégie de prévention des TMS, à condition de :

  • valider le risque initial,

  • analyser l’effet réel de l’exosquelette sur le mouvement,

  • assurer un suivi auprès des travailleurs.

WorkSafeBC encourage les essais terrain encadrés.

WSIB (Ontario)

Le WSIB observe l’évolution de ces technologies comme un levier potentiel de réduction des coûts liés aux blessures. Les entreprises intégrant les exosquelettes dans leur programme de prévention peuvent bénéficier :

  • d’une baisse des réclamations,

  • d’une réduction indirecte de leurs cotisations à long terme.

L’organisme insiste sur l’importance de l’évaluation ergonomique avant l’intégration.

3. Évolution de la réglementation et attentes en ergonomie

Même si aucune réglementation canadienne ne porte spécifiquement sur les exosquelettes, plusieurs tendances réglementaires émergent :

a) Plus grande responsabilisation des employeurs

Les provinces exigent de plus en plus que les entreprises démontrent :

  • qu’elles ont tenté de réduire les risques à la source,

  • qu’elles utilisent des équipements adaptés pour limiter les TMS,

  • qu’elles documentent leurs démarches ergonomiques.

b) Importance accrue de l’analyse de tâche

Les autorités s’attendent à voir :

  • des essais encadrés,

  • des observations ergonomiques,

  • une validation que l’exosquelette améliore réellement la situation.

c) Intégration dans les programmes SST

Les exosquelettes sont maintenant considérés comme :

  • des outils complémentaires aux solutions traditionnelles,

  • nécessitant formation, supervision et ajustements.

d) Standardisation internationale

Le Canada s’aligne progressivement sur les normes européennes et américaines concernant l’utilisation sécuritaire des exosquelettes.

4. Pourquoi les entreprises commencent maintenant

Plusieurs facteurs expliquent l’accélération de l’adoption au Canada :

1. Pénurie de main-d’œuvre

Les entreprises cherchent des solutions pour :

  • réduire la fatigue,

  • prolonger la carrière de leurs employés,

  • attirer et retenir les talents.

2. Hausse des blessures musculosquelettiques

Les TMS représentent encore plus de 40 % des réclamations au pays.
Les exosquelettes deviennent une nouvelle façon d’agir en prévention.

3. Retour sur investissement mesurable

Les exosquelettes :

  • réduisent les arrêts de travail,

  • améliorent le confort,

  • augmentent la productivité,

  • diminuent la rotation du personnel.

4. Maturité technologique

Les nouveaux modèles sont :

  • plus légers,

  • plus confortables,

  • plus intuitifs,

  • plus abordables.

Ce n’est plus de la science-fiction : c’est un outil de travail ergonomique.

5. Pression réglementaire et attentes en SST

Les employeurs sont de plus en plus interpellés pour agir avant qu'une blessure survienne et non après.

Conclusion

Le Canada entre dans une phase d’adoption structurée et cohérente des exosquelettes.
Les entreprises ne se demandent plus si elles devraient explorer ces technologies, mais plutôt comment les intégrer efficacement.

Les exosquelettes ne remplacent pas les travailleurs.
Ils soutiennent leur force, leur santé et leur longévité professionnelle.

Les exosquelettes ne sont plus perçus comme des technologies futuristes réservées aux grandes usines high-tech. Au Canada, leur adoption progresse de façon constante dans les secteurs où les exigences physiques sont élevées et où les blessures musculosquelettiques (TMS) demeurent la première cause d’indemnisation des travailleurs.

Cet article dresse un portrait clair : où en est le Canada aujourd’hui, quelles industries adoptent ces technologies, comment les organismes provinciaux encadrent l’utilisation, et pourquoi l’intérêt explose maintenant.

1. Niveau d’adoption par industrie

L’adoption des exosquelettes varie selon les secteurs, mais plusieurs tendances nationales se dégagent :

Construction

Le secteur de la construction est parmi les plus avancés. Les besoins sont clairs : soulèvement répété, flexions prolongées, positions bras en l’air. Les exosquelettes passifs pour le dos et les bras sont particulièrement recherchés pour réduire la fatigue et les blessures chroniques.
Les grandes entreprises de construction canadiennes testent déjà ces solutions dans leurs programmes de prévention.

Manufacturier et aéronautique

Ce secteur a été parmi les premiers à tester les exosquelettes, inspiré par des géants comme Toyota, GM ou Boeing. Les tâches répétitives, la cadence soutenue et la rotation des postes créent un contexte idéal pour l’intégration d'exosquelettes pour les bras et le dos.

Logistique et entreposage

Avec l’essor du commerce en ligne, les centres de distribution font face à une augmentation du volume de travail physique. L’adoption d’exosquelettes dans les centres logistiques vise principalement :

  • la réduction des TMS,

  • l’amélioration du confort des travailleurs,

  • la diminution du turnover.

Les modèles pour le dos et la flexion répétée sont les plus déployés.

Santé et soins

Ce secteur amorce sa transition. Les infirmières, préposés et techniciens effectuent de nombreux soulèvements, poussées et transferts. Les exosquelettes lombaires passifs commencent à être introduits dans les programmes d’ergonomie hospitalière.
Des essais sont également en cours pour les exosquelettes d’assistance à la marche dans les milieux de réadaptation.

Mines

Les entreprises minières, très proactives en prévention, s'intéressent de plus en plus aux exosquelettes pour soutenir les travailleurs dans des environnements exigeants : flexion prolongée, tâches bras en l’air, port de charges. Leur adoption suit une courbe ascendante.

2. Rôle de la CNESST, WorkSafeBC et WSIB

Les organismes provinciaux ne réglementent pas directement les exosquelettes, mais ils jouent un rôle essentiel dans leur adoption sécuritaire.

CNESST (Québec)

La CNESST encourage l’innovation en prévention tant qu’elle s’inscrit dans une démarche structurée. Les exosquelettes sont perçus comme :

  • des aides techniques complémentaires,

  • devant être intégrés à une analyse de tâche,

  • utilisés sans augmenter la charge ou la cadence.

La CNESST souligne l’importance de choisir un modèle adapté et de former le personnel.

WorkSafeBC (Colombie-Britannique)

WorkSafeBC se distingue par son approche proactive en ergonomie. L’organisme reconnaît les exosquelettes comme des outils pouvant soutenir une stratégie de prévention des TMS, à condition de :

  • valider le risque initial,

  • analyser l’effet réel de l’exosquelette sur le mouvement,

  • assurer un suivi auprès des travailleurs.

WorkSafeBC encourage les essais terrain encadrés.

WSIB (Ontario)

Le WSIB observe l’évolution de ces technologies comme un levier potentiel de réduction des coûts liés aux blessures. Les entreprises intégrant les exosquelettes dans leur programme de prévention peuvent bénéficier :

  • d’une baisse des réclamations,

  • d’une réduction indirecte de leurs cotisations à long terme.

L’organisme insiste sur l’importance de l’évaluation ergonomique avant l’intégration.

3. Évolution de la réglementation et attentes en ergonomie

Même si aucune réglementation canadienne ne porte spécifiquement sur les exosquelettes, plusieurs tendances réglementaires émergent :

a) Plus grande responsabilisation des employeurs

Les provinces exigent de plus en plus que les entreprises démontrent :

  • qu’elles ont tenté de réduire les risques à la source,

  • qu’elles utilisent des équipements adaptés pour limiter les TMS,

  • qu’elles documentent leurs démarches ergonomiques.

b) Importance accrue de l’analyse de tâche

Les autorités s’attendent à voir :

  • des essais encadrés,

  • des observations ergonomiques,

  • une validation que l’exosquelette améliore réellement la situation.

c) Intégration dans les programmes SST

Les exosquelettes sont maintenant considérés comme :

  • des outils complémentaires aux solutions traditionnelles,

  • nécessitant formation, supervision et ajustements.

d) Standardisation internationale

Le Canada s’aligne progressivement sur les normes européennes et américaines concernant l’utilisation sécuritaire des exosquelettes.

4. Pourquoi les entreprises commencent maintenant

Plusieurs facteurs expliquent l’accélération de l’adoption au Canada :

1. Pénurie de main-d’œuvre

Les entreprises cherchent des solutions pour :

  • réduire la fatigue,

  • prolonger la carrière de leurs employés,

  • attirer et retenir les talents.

2. Hausse des blessures musculosquelettiques

Les TMS représentent encore plus de 40 % des réclamations au pays.
Les exosquelettes deviennent une nouvelle façon d’agir en prévention.

3. Retour sur investissement mesurable

Les exosquelettes :

  • réduisent les arrêts de travail,

  • améliorent le confort,

  • augmentent la productivité,

  • diminuent la rotation du personnel.

4. Maturité technologique

Les nouveaux modèles sont :

  • plus légers,

  • plus confortables,

  • plus intuitifs,

  • plus abordables.

Ce n’est plus de la science-fiction : c’est un outil de travail ergonomique.

5. Pression réglementaire et attentes en SST

Les employeurs sont de plus en plus interpellés pour agir avant qu'une blessure survienne et non après.

Conclusion

Le Canada entre dans une phase d’adoption structurée et cohérente des exosquelettes.
Les entreprises ne se demandent plus si elles devraient explorer ces technologies, mais plutôt comment les intégrer efficacement.

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