Les 5 erreurs à éviter lors de la mise en place d’exosquelettes en entreprise

L’intégration d’exosquelettes dans les environnements industriels représente une solution proactive et efficace pour réduire les troubles musculosquelettiques (TMS) et améliorer la performance des équipes. Toutefois, pour garantir le succès du projet, il est essentiel d’adopter une démarche structurée.

Voici les cinq erreurs les plus fréquentes observées lors de l’implantation d’exosquelettes et comment les éviter.

1. Choisir un exosquelette sans analyse des tâches réelles

Une erreur courante consiste à sélectionner un exosquelette en se basant uniquement sur une fiche technique ou une démo rapide.
Chaque poste comporte des risques spécifiques : type d’effort, fréquence, posture, durée, environnement, espace de travail.

Conséquence : L’exosquelette n’offre pas le bon soutien et reste peu utilisé.

Bonne pratique :

• Réaliser une évaluation sur le terrain

• Définir précisément les tâches ciblées

2. Ne pas impliquer les travailleurs dès le début

Le succès du projet repose sur l’expérience utilisateur.
Si les travailleurs ne comprennent pas l’objectif ou ne se sentent pas consultés, la résistance au changement peut être importante.

Conséquence : Faible adoption et perception négative de l’équipement.

Bonne pratique :

• Sélectionner des “super-utilisateurs” pour tester les solutions

• Obtenir leurs commentaires pendant la phase pilote

• Intégrer la parole terrain dans les décisions

3. Négliger la formation et l’accompagnement

Un exosquelette mal utilisé ne peut pas offrir son plein potentiel.
Même un exosquelette passif nécessite une formation sur l’ajustement, l’entretien et les bonnes pratiques.

Conséquence : Inconfort, mauvaise utilisation, risque d’accidents.

Bonne pratique :

• Formation initiale par un spécialiste

• Documentation claire (guides, vidéos, etc.)

• Suivi après quelques semaines d’utilisation

4. Implanter trop rapidement une solution à grande échelle

Passer directement d’une démonstration à un déploiement global peut entraîner des déceptions :
certains postes peuvent ne pas convenir ou nécessiter des ajustements.

Conséquence : Investissement important avec un retour insuffisant.

Bonne pratique :

• Phase pilote de 4 à 12 semaines

• Mesure des indicateurs : confort, fatigue, efficacité, réduction des risques

• Ajustements avant le déploiement étendu

5. Ne pas suivre l’évolution des besoins et de la performance

Un projet d’exosquelettes n’est pas un évènement ponctuel, mais une démarche continue.

Conséquence : Abandon progressif de l’équipement et retour aux contraintes initiales.

Bonne pratique :

• Suivi régulier avec les utilisateurs

• Réévaluation des tâches à risque

• Plan d’amélioration continue

Conclusion

La mise en place d’exosquelettes est une stratégie durable pour améliorer la santé et la performance au travail.
Éviter ces cinq erreurs garantit un meilleur retour sur investissement, une adoption positive par les travailleurs et une réduction mesurable des TMS.

Pour un projet réussi, une démarche rigoureuse, collaborative et bien encadrée est essentielle.

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